Santé mentale
L'armée investit pour traiter les cas de stress post-traumatique
The Canadian Press
Par Kevin Bissett, LA PRESSE CANADIENNE
23 mai 2008
FREDERICTON - Le ministère canadien de la Défense nationale envisage la création d'un programme pilote pour encourager les soldats qui ont combattu à l'étranger à offrir leurs services en tant que personne-ressource auprès de leurs camarades qui rentrent au pays.
Depuis deux ans, alors que se sont intensifiés les combats en Afghanistan, l'armée canadienne a investi davantage dans ses programmes en santé mentale. Durant cette période, 98 millions $ ont été alloués pour améliorer les soins traitant le syndrome stress post-traumatique (SSPT), incluant l'embauche de plus de psychologues et de travailleurs sociaux.
De plus, une somme additionnelle de 9 millions $ a été investie pour l'ouverture de cinq nouvelles cliniques dédiées spécifiquement au traitement du SSPT, s'ajoutant aux cinq déjà existantes au pays.
L'une d'elles a ouvert ses portes vendredi, à Fredericton, au Nouveau-Brunswick. En plus de recevoir les anciens combattants, la clinique prendra la surcharge de la clinique de la base de Gagetown qui reçoit les militaires en service. Les quatre autres cliniques ouvriront au cours de la présente année.
Les soldats reçoivent également une formation afin de mieux déceler les signes du SSPT chez leurs frères d'armes. Si l'un d'eux présente des symptômes, il est du devoir de ses collègues de l'encourager à aller chercher de l'aide. Une intervention hâtive est l'une clé dans le traitement du SSPT.
D'après un rapport du ministère des Anciens combattants, le nombre de soldats souffrant d'un trouble psychologique a triplé depuis 5 ans, à près de 10 000.
L'an dernier, la vérificatrice générale Sheila Fraser a sévèrement critiqué la façon dont la Défense nationale gérait ses programmes de santé mentale.
Plus tôt ce mois-ci, deux psychologues de Frederictown, Joyce Belliveau et Robin Geneau, ont témoigné devant le comité permanent de la Défense aux Communes affirmant que les soldats de Gagetown qui souffrent d'un SSPT sont en plein désarroi et sont suivis par du personnel non qualifié.
Le commandant de la base de Gagetown, le colonel Ken Chadder, avait alors précisé que les services offerts se sont améliorés au fil des ans, tout en reconnaissant que des améliorations étaient encore possibles.
Source: http://www.santecheznous.com/channel_health_news_details.asp?news_id=146&news_channel_id=33&channel_id=33&relation_id=43107