Le cancer du côlon est-il fréquent?
Le cancer du côlon (gros intestin) est au Canada le troisième type de cancer en importance, et on estime à 17 300 le nombre de personnes qui en souffraient en 1999. Le risque d’avoir un cancer du côlon à un moment ou un autre de la vie est de 6,3 % chez l’homme et de 5,5 % chez la femme.
Quels sont les facteurs de risque du cancer du côlon?Au nombre des principaux facteurs de risque du cancer du côlon figurent les antécédents familiaux de cancer du côlon, les antécédents personnels de polypes (le polype est une excroissance non cancéreuse qui se développe aux dépens de la muqueuse du côlon), la présence d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin, ainsi qu’une alimentation riche en gras et à faible teneur en fibres, en fruits et en légumes.
Y a-t-il moyen de prendre le cancer du côlon à ses débuts?
On dispose de deux tests pour dépister le cancer du côlon. Le premier, qui est recommandé annuellement pour tout adulte de plus de 50 ans, est une analyse de laboratoire qui vise à déceler la présence de sang dans un échantillon de selles fourni par le patient. Cependant, cette analyse simple et peu coûteuse ne permet pas de poser un diagnostic certain de cancer (car le sang peut avoir une autre origine, comme des hémorroïdes). Si les résultats de ce premier test sont positifs, on aura alors recours à un examen appelé coloscopie. Cet examen de dépistage est également indiqué chez les personnes qui sont, pour une raison ou une autre, particulièrement exposées au cancer du côlon, comme celles qui ont des antécédents familiaux de cette maladie.
La coloscopie consiste à introduire par l’anus un instrument à fibre optique souple (fibroscope) et à le faire remonter sur toute la longueur du gros intestin. Cet examen, qui se fait en général sous anesthésie légère, est très précis et permet au spécialiste de prélever des échantillons (biopsies) à tout endroit qu’il juge suspect. S’il aperçoit un polype, il peut en profiter pour l’enlever, ce qui évite au patient une intervention majeure. Comme les polypes deviennent souvent cancéreux avec le temps, il est important de prendre cette précaution.
Si jamais j’avais un cancer du côlon, quel serait le traitement?
Le traitement de premier recours du cancer du côlon est presque toujours une intervention chirurgicale qui consiste à enlever la partie cancéreuse du côlon. Selon l’endroit où siège le cancer, il se peut qu’on vous retire jusqu’à la moitié du gros intestin et qu’une colostomie soit nécessaire. La colostomie, qui consiste à pratiquer une ouverture dans la paroi abdominale par laquelle seront évacuées les matières fécales dans un sac, est, dans la plupart des cas, une mesure temporaire.
Il est fréquent qu’on administre une chimiothérapie en présence d’un cancer du côlon pour détruire les cellules cancéreuses qui auraient pu se propager avant l’intervention chirurgicale. La chimiothérapie contribue à réduire le risque de récidive du cancer dans l’intestin, ou de le voir apparaître dans un autre organe comme le foie.