Santé mentale
L'automutilation chez les adolescents est un signe d'intention suicidaire
The Canadian Press
Par Peter Rakobowchuk, LA PRESSE CANADIENNE
11 avril 2008
MONTREAL - Des chercheurs invitent les parents à être attentifs aux signes avant-coureurs de l'automutilation chez leurs enfants, puisque ce désordre peut mener au suicide.
L'automutilation est un symptôme de ce que les psychiatres appellent trouble de la personnalité limite (TPL). Les signes avant-coureurs sont de petites cicatrices sur les jambes et les bras.
Que ce soit une fille qui grave le nom de son petit ami sur son bras ou un fils qui se brûle avec une cigarette, la chercheure Dre Barbara Stanley affirme que les parents devrait considérer les automutilations comme un signe d'intention suicidaire.
Selon la Dre Stanley, de New York, l'adolescent s'automutile pour faire face à des déceptions. Même une mauvaise note à l'école peut déclencher ces troubles.
"C'est leur moyen de contrôler leurs émotions", a t-elle précisé. Selon la spécialiste, tous les adolescents qui se blessent eux-mêmes ne sont pas atteints de ces troubles, mais ils présentent un plus grand risque de commettre un suicide.
Les autres symptômes du TPL sont la prise de risques, comme marcher le long d'un pont de chemin de fer.
Le directeur du département de psychiatrie de l'université McGill, Dr Eric Fombonne, a indiqué que beaucoup de suicides au Québec sont désormais commis par des enfants de moins de 15 ans.
" Je me rends régulièrement au Nunavut où j'ai vu des enfants de seulement 8 ans qui ont tenté de se donner la mort", a t-il rapporté
Les statistiques révèlent également une hausse du taux de suicide chez les jeunes filles âgées entre 10 et 14 ans.
Selon des données compilées par un expert américain du comportement suicidaire chez les adolescents, le Dr Alec Miller, les tentatives de suicide s'accroissent de manière significative durant la période de l'adolescence et atteignent leur sommet entre l'âge de 16 et 18 ans.
Aux Etats-Unis, les jeunes filles tentent de se suicider deux à quatre fois plus souvent que les garçons. Toutefois, selon le Dr.Miller, "les tentatives qui aboutissent vraiment à un suicide surviennent plus chez les garçons".
Source: http://www.santecheznous.com/channel_health_news_details.asp?news_id=4&news_channel_id=33&channel_id=33&relation_id=43107