Santé mentale
Des toxicomanes n'auraient pas distingué l'héroïne de médicaments sous ordonnance
The Canadian Press
LA PRESSE CANADIENNE
17 octobre 2008
VANCOUVER - Des chercheurs soutiennent que des toxicomanes auxquels l'on a fourni de l'héroïne sous ordonnance dans le cadre d'études cliniques n'ont pas semblé faire de distinction entre ces analgésiques et les substances illégales.
Quelque 250 personnes, des toxicomanes de longue date résidant à Montréal et Vancouver auxquels l'on a donné de l'héroïne, de l'hydromorphone ou de la méthadone par ordonnances, ont participé à l'étude.
Les chercheurs voulaient déterminer si ces médicaments aideraient les participants à cesser d'avoir recours aux activités criminelles pour payer leurs drogues illégales, et leur permettraient de concentrer plutôt leurs efforts à stabiliser leur vie.
Selon le chercheur qui a dirigé l'étude, le Dr Martin Schechter, de l'Université de la Colombie-Britannique, l'héroïne thérapeutique a amélioré la santé des participants à l'étude et a réduit leurs activités criminelles.
Les chercheurs ont indiqué que les personnes à qui l'on avait administré des doses d'hydromorphone ne semblaient pas distinguer l'injection de cet analgésique et celle de l'héroïne.
Ils ont ajouté que le médicament, déjà disponible sur ordonnance, procurait des avantages juridiques, politiques et logistiques par rapport à l'héroïne.
L'étude a été financée grâce à une subvention de 8,1 millions $ accordée par l'organisme fédéral Instituts de recherche en santé du Canada.
Source: http://www.santecheznous.com/channel_health_news_details.asp?news_id=636&news_channel_id=33&channel_id=33&relation_id=43107